Infiltrer la guilde des Récupérateurs, corrompre un juge du tribunal suprême, briller lors d’une cérémonie de la Voie… À chaque tour d’une partie de Diktat, les joueurs s’affrontent pour saisir les opportunités apparues dans les secteurs de Prague.

Gagner une carte Opportunité rapporte des points de victoire, mais aussi de nouvelles ressources ou capacités s’ajoutant aux options stratégiques spécifiques de la faction.

Pour remporter une opportunité, les joueurs doivent missionner leurs agents et exploiter au mieux leurs ressources.

Les factions déploient leurs agents dans l’ombre. Émissaires, serviteurs, soldats… Les effectifs mobilisés par les joueurs sont matérialisés par des piles de pions posés face cachée sur le plateau. Ces pions agents sont révélés simultanément à la fin de la phase principale. C’est à ce moment-là que les véritables intentions, tactiques, bluffs et trahisons apparaissent au grand jour.

Exploiter habilement ses effectifs ne suffira pas à emporter la victoire. Il faudra aussi composer avec les autres joueurs. Tous les coups sont permis : espionnage, assassinat, marchandage… Pour imposer son Diktat, il faut savoir doser au mieux ses efforts offensifs et défensifs tandis que la pression des circonstances et des autres factions ne cesse de s’accroitre.

Comprendre la philosophie et tirer le meilleur parti de sa faction est également crucial pour l’emporter. À Diktat, les groupes jouables disposent de capacités très spécifiques et asymétriques. La Police Secrète excelle dans l’espionnage et la manipulation des pions adverses grâce aux agents dormants qu’elle peut implanter chez l’ennemi. La Garde Noire peut installer des Blockhaus sur les secteurs qu’elle pacifie, renforçant localement son emprise géographique et la puissance de ces manœuvres. Chaque coterie dispose ainsi de pouvoirs spéciaux que le joueur pourra débloquer en échange de précieuses ressources financières… Mais peut-être préfèrera-t-il les conserver pour pactiser avec une autre faction ?

Car la négociation est un troisième aspect central de Diktat. Dans la guerre secrète, tout se vend et tout s’achète : pions, cartes, informations, services. Devenir maître espion, financeur, exécuteur des basses œuvres, développer et faire commerce d’une capacité utile à tous peut être une stratégie gagnante.

Même à deux joueurs une telle option reste pertinente car à Prague, les ténèbres sont une force omniprésente, une faction autonome opposée à tous les participants. Les Autres, les agents du mal provenant de l’Artefact, cherchent à corrompre le Bloc, secteur par secteur. Si les joueurs ne parviennent pas à mettre leur animosité de côté quand nécessaire, ils risquent d’être submergés par la nuit et d’entraîner toute la ville dans leur perte..

Bien d’autres aspects de Diktat restent à découvrir. Ils seront notamment présentés lors de la campagne de crowdfunding à venir.

L’univers

Les factions

L’Administration est tout. Autoritaire, productiviste, rationaliste jusqu’à l’inhumain, elle est l’intercesseur entre l’humanité et l’Artefact. Elle est la voix d’un projet supérieur dont elle est complice et qu’elle prétend être la seule à pouvoir comprendre. Ses mystérieux Ministères régentent tous les aspects de la vie du citoyen.

La Coordination est une implacable machine bureaucratique qui catalogue, évalue, juge et règne en maître absolu sur la société sans aube.

La Garde Noire patrouille les rues et défend les remparts. Ses soldats sont l’instrument du pouvoir, omniprésents tenants de la violence légitime, protégeant le Bloc des menaces extérieures autant que de la dissidence intérieure.

Le Police secrète est la main invisible de l’Administration. Elle traque les signes d’inconformité physique ou idéologique. Elle est partout et nulle part. Ses agents bénéficient de prérogatives illimitées, justifiées par l’intérêt supérieur de leur mission. Quelle qu’elle soit.

Les Syndicats constituent un neuvième ministère informel. Dans une société totalitaire, ils sont le seul contre-pouvoir portant la voix de la population – si ce n’est les pègres gangrénant les banlieues oubliées ou la Résistance armée, plongée dans un combat inégal contre le système. 

La Noirceur

Sous la masse impensable de l’Artefact, un mal s’épanche : la Noirceur, qui corrompt les âmes et les corps. La paranoïa qu’elle fait peser sur les populations est presque plus dangereuse que ses symptômes réels. Sa nature et sa cause sont un mystère. Son vecteur principal est le Fiel, liquide noir et visqueux qui s’écoule de l’Artefact.

Engendrés par la nuit, imbibés de Fiel, les Autres sont la source de nombreuses légendes qui agitent les citoyens des murailles à la Nouvelle Ville. Ces croquemitaines idéalisés par la propagande sont des êtres de cauchemar surgissant des Axes pour détruire l’humanité. Les rumeurs les plus terrifiantes évoquent des choses à visage humain s’infiltrant parmi les populations pour pervertir la société de l’intérieur et accélérer sa chute.

Prague

De l’absurdité brutale du travail dans les bureaux au no man’s land par-delà les remparts abandonnés à la Nuit, des méandres de l’Objet-Dieu à la misère des banlieues, l’espoir semble avoir totalement déserté le Monde. Pourtant, un havre de lumière subsiste : Prague.

Splendide et effroyable, le Bloc capitale de Bohème, est un joyau terni par la rudesse de son époque. Elle est un rêve chatoyant dans la nuit, un enfer fortuit et un paradis perdu qui mérite que l’on se batte pour lui. Elle est la plus prestigieuse des récompenses, pour qui remportera le jeu du pouvoir.

Prague a déjà survécu à des guerres et des épidémies, éprouvé l’avènement de l’Objet-Dieu et vu naître l’Administration. Elle a connu des triomphes et des défaites, des conquêtes et des révoltes. Pourtant, elle n’est qu’au début de son histoire. Le destin a décidé qu’elle serait le théâtre où se jouerait le dernier acte du drame terrestre. Des événements capitaux se profilent. 

En imposant votre Diktat, il vous reviendra de lui rendre la lueur de l’aube, ou de la condamner à la nuit éternelle.